LE FÉMINISME A L'ÉTAT NATUREL I

LA PHYSIOLOGIE DE L'ÉNERGIE FÉMININE

En tant qu’humains, nous sommes composés d’un corps physique, d’une âme et d’un esprit et il est important de prendre en considération l'entièreté des trois parties.

 

LE CORPS DE LA FEMME & LE CYCLE DE LA VIE 

Lorsque nous parlons de femme et d’homme, nous parlons d’êtres sexués, avec un corps différent et une fertilité différente. 

La fertilité de la femme varie chaque jour du mois, contrairement à celle de l’homme. 

 

Chez ce dernier, la fertilité est constante à partir de l’adolescence et décline avec le grand âge, même s’il peut encore procréer ; ses hormones sexuelles varient peu d’un jour à l’autre, son cycle suit l’année solaire.

Ses organes sexuels sont externes, car les spermatozoïdes ne supportent pas une température supérieure à 36°C. 

Pour ce qui concerne la femme, sa physiologie est organisée pour lancer chaque mois un nouveau projet d’enfant et son anatomie lui permet d’acceuillir, de protéger et de nourrir l’enfant en dévelopement pendant les neufs mois de la grossesse. 

Chaque mois environ, pendant les presque trente ans où elle peut transmettre la vie, la femme va passer par trois phases fertiles différentes. 

 

Repères anatomiques et physiologiques

La femme a un corps fait pour transmettre la vie : la perpétuation de l’espèce en dépend. 

Son système reproducteur est interne, bien abrité à l’intérieur du ventre. 

Ainsi l’enfant se développe au chaud et à l’abri du monde jusqu’au moment où il sera prêt à le rejoindre. 

À l’extérieur du vagin, au niveau du périnée, les lèvres génitales entourent la vulve et protègent le clitoris, organe spécifiquement dédié au plaisir. 

Lors d’un rapport amoureux, ces organes vont se gonfler de sang pour faciliter l’accès au plaisir, voire à l’orgasme.

Puis vient le vagin dont le nom signifie “fourreau, gaine” car il est un espace potentiel. 

Habituellement resserré, il a la capacité de créer un espace d’acceuil pour laisser passer l’homme (lors d’un rapport) et l’enfant (à la naissance). 

Tout en haut du vagin, comme un lustre pendu au plafond, se trouve l’extrémité de l’utérus nommé le “col”. 

En bonne porte d’entrée à cet espace sacré dédié au développement de la vie future, le col se doit de filtrer l’accès. 

Lorsque le temps est venu de laisser entrer la semence de l’homme pour transmettre la vie, le col s’ouvre et le pH du vagin devient neutre.

Le reste du temps, le col sera fermé et le pH acide pour éviter toute possibilité d’infection.

Le col, sur ses quelques centimètres, abrite des cryptes où des glandes préparent la glaire qui servira de rivière pour faire nager les spermatozoïdes dans leur traversée depuis le col vers l’utérus. 

Cette glaire va aussi évoluer en qualité et pH pour aider ou tuer les spermatozoïdes selon la proximité de l’ovulation. 

Le processus de l’ovulation nécessite six jours de préparation et se déroule sur 12 heures environ ; l’ovule sera fécondable une vingtaine d’heures avant de régresser, puis le corps attendra de voir si une grossesse a débuté sur le cycle en cours. 

 

Être dans son féminin sans être dans un cycle naturel est donc particulièrement compliqué. 

    • la petite fille, bien sûr, n’est pas dans le temps cyclique, mais elle n’est pas encore femme : elle est en construction.

    • la femme sage, ménopausée, est quant à elle sortie du temps cyclique dont elle est censée avoir intégré tous les enseignements et modificatons induites. Elle est normalement devenue “une” en unifiant les facettes de la féminité qu’elle peut transmettre aux autres femmes.

    • la femme cyclique est, elle, dans l’apprentissage, l’expérimentation et l’action. 



Le système reproducteur de la femme 

Chez la femme, le système reproducteur est interne. 

Il se développe pendant sa vie intra-utérine, mais ne deviendra réellement fonctionnel que lors de la puberté, normalement entre 10 et 16 ans. 

Les organes sont ainsi bien protégés et l’embryon sera également à l’abri pendant son développement, jusqu’à devenir un bébé en bonne santé. 

À l’extérieur, on peut voir les lèvres qui entourent l’entrée du vagin. 

Elles abritent les glandes de Bartholin qui sécrètent la cyprine pour la lubrification. 

L’extrémité extérieure du clitoris avoisine le méat urinaire, sortie du canal de l’urètre d’où s’écoule l’urine.

Le clitoris est issu des mêmes cellules souches que le pénis et n’a pas de fonction organique connue autre que celle du plaisir de la femme. 

Juste à côté, les glandes de Skene, renommées glandes para-urétrales, sécrètent le liquide de l’éjaculation féminine. 

Ces glandes sont l’équivalent féminin de la prostate (les cellules souches embryonnaires ont évolué différemment selon le sexe).

Cette fonction semble être corrélée avec l’accès à l’orgasme, mais cet aspect de la physiologie féminine est encore méconnu. 

 

À l’arrière du vagin, l’anus est tout proche. 

Cette proximité explique que la flore qui habite le vagin est dépendante du microbiote intestinal et que les risques infectieux sont partagés par ces différents organes. 

L’utérus, lui, est coincé entre la vessie et les intestins. 

Il est prolongé par les trompes de Fallope qui encadrent les ovaires où murissent les ovules dans les follicules. 

L’utérus est relié au vagin par un isthme finissant en col, où est sécrété le mucus cervical qui permet aux spermatozoïdes de survivre et de nager à la rencontre de l’ovule.

L’utérus est un muscle recouvert d’une muqueuse nommée “endomètre”. 

Il a la forme d’une poire inversée, aplatie d’avant en arrière, et mesure environ 8 cm par 4 cm, mais il peut s’étirer jusqu’à 40 fois en fin de grossesse !

 

L’endomètre est richement vascularisé pour permettre l’implantation de l’embryon dans la semaine suivant la fécondation et les échanges sanguins qui le nourrissent tout au long de la gestation. 

C’est cette paroi qui se dégrade chaque fin de cycle pour être remplacée lors des règles par une nouvelle structure nourricière, tandis que le corps prépare l’ovulation. 

En plus du système reproducteur strictement dit, la femme va développer sa poitrine. 

Les seins servent à produire le lait, nourriture exclusive du tout-petit, en attendant que son système digestif soit suffisamment mature pour aborder la diversification alimentaire. 

Les seins atteignent leur pleine maturation au cours de la grossesse, lorsque les glandes et les canaux se préparent à l’allaitement, ils finissent leur développement en prévision et, une fois l’allaitement terminé, ils régressent partiellement en attendant qu’une nouvelle grossesse les réveille. 

 

Le jeu des hormones

Au fil de la vie  

Le stock d’ovocytes se constitue pendant la vie in utero. 

À la naissance, il commence déjà à se réduire, mais doit attendre que le système glandulaire sexuel se mette en place à l’adolescence pour être mobilisable. 

Lors de la puberté, entre 10 et 16 ans habituellement, le système hormonal démarre progressivement.

L’ayurvéda, médecine traditionnelle hindoue, considère qu’il faut 100 cycles pour que ce système soit à maturité. 

La femme atteindra le sommet de sa fertilité vers 25 ans, avec 25% de chance de concevoir à chaque cycle. 

Sa fertilité commencera à ralentir généralement entre 35 et 40 ans, en prévision de la ménopause qui se manifeste en moyenne vers l’âge de 51 ans.

Les cycles commencent alors par changer dans leur durée, leur flux, la qualité ovocytaire, avant leur arrêt définitif. 

 

Dans cet intervalle d’environ 40 ans, la femme aura donc pu connaître différentes époques avec des moments de contraception, d’ouverture à une possible conception, de désir de grossesse, de gestation, de post-partum et d’allaitement. 

 

 

Au fil du cycle

Chaque cycle se déroule en trois étapes : 

  • Une phase de latence qui débute avec les règles et durant laquelle les oestrogènes commencent à remonter doucement. C’est le tout début de la phase folliculaire. 

  • Une phase de fertilité où les oestrogènes (en particulier l’oestradiol E2 - il y a 3 catégories d’oestrogènes) montent fortement pour faire pousser l’endomètre et préparer les ovules dans les follicules. Parallèlement, la glaire cervicale (ce mucus produit dans le col de l’utérus) arrive en abondance. 

Les oestrogènes stimulent la croissance des tissus. 

Cette phase se termine par l’ovulation au cours de laquelle le ou les deux plus grands follicules émettent leur ovocyte, qui sera capté par la trompe pour être amené vers l’utérus. 

L’ovulation ne se produit le 14ème ou le 15ème jour que dans 40% des cas seulement. 

Pour 60% des cycles, l’ovulation aura lieu avant ou après ce créneau pourtant réputé fiable. 

  • La phase lutéale, une phase d’infertilité post-ovulatoire, où les follicules évoluent et sécrètent la progestérone qui va maintenir l’endomètre en l’état en attendant de voir s’il y a un début de grossesse. 

Cette hormone dessèche et acidifie la glaire qui finit par disparaître. 

S’il y a fécondation, celle-ci a lieu dans les trompes dont les cils internes oscillent pour faire progresser l'œuf fécondé jusqu’à l’utérus. 

L’oeuf arrive vers le 6ème jour dans l’utérus pour s’y nidifier ; il sécrète alors l’hormone chorionique gonadotrope (hCG) pour signaler sa présence.

En l’absence de signal, la progestérone ainsi que les oestrogènes résiduels commencent à décliner, et les règles arrivent pour marquer le début du nouveau cycle. 

Les oestrogènes et la progestérone sont donc des hormones produites par les ovaires. 

Leur taux varie selon le moment du cycle. 

Les ovaires, eux, réagissent aux hormones hypophysaires qui analysent et régulent cette production ovarienne. 

L’antéhypophyse produit la GnRH qui va stimuler la production de FSH et déclencher l’ovulation avec le pic de LH. 

 

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