LE FÉMINISME À L'ÉTAT NATUREL II

 

L'ATTACHEMENT NATUREL AU CYCLE DE LA VIE 

Se reconnecter au corps avec un cycle naturel

Être une femme passe par l’acceptation de son corps avec le cycle hormonal, ses caractéristiques, ses incidences. 
En même temps, contrôler la natalité est un très vieil enjeu pour les femmes et pour les couples : accueillir un enfant est un véritable bouleversement et une responsabilité qui engage sur l’ensemble du temps restant à vivre. 
De ce fait, la contraception est un défi auquel chacun est confronté. 

 

 

 

 

LA DÉDICACE DE L'ÉNERGIE FÉMININE AU CYCLE DE LA VIE I : LA CONTRACEPTION


Pendant très longtemps, la responsabilité de la limitation des naissances a reposé sur les épaules de l’homme qui pouvait pratiquer le “coitus interruptus”. 
La pratique n’était pas admise par l’Église mais elle était facile et discrète à mettre en place pour espacer les naissances.
 
La modernité a libéralisé la contraception par l’intermédiaire de la fameuse “pilule” avec la loi Neuwirth en France en 1967, puis est venue la législation de l’avortement. 
Ce faisant, la charge mentale est passée sur les épaules de la femme, seule responsable de la prise régulière de la pilule “magique”. 
La responsabilité a en même temps été transférée sur les épaules du médecin : en décidant de la molécule adaptée, il est aussi devenu décisionnaire de la forme de contraception utilisée par la femme et le couple. 
 
Ainsi l’homme a pu se sentir évincé de son rôle dans la contraception. 
Désormais, il ne pouvait plus décider de la venue d’un enfant et le choix revenait à sa compagne seule. 
Il se retrouvait cantonné au rôle d’étalon déresponsabilisé des conséquences de l’acte sexuel.
Aujourd’hui, dans nos pays “du Nord”, la contraception est un acquis.
Elle est une évidence, facile d’accès, avec une grande déclinaison de formes disponibles, hormonales ou non, et des corollaires : la pilule du lendemain et du surlendemain. 


 
Cependant, ces contraceptions hormonales peuvent avoir des effets secondaires - comme la déprime, une libido en berne - et des risques graves sont encourus - embolie, thrombose, etc.
Nous savons aujourd’hui que la fonction de reproduction est un signe de santé et beaucoup de femmes ne veulent plus prendre un médicament pour “soigner” cette bonne santé. 
Elles sont également conscientes des répercussions de ces traitements hormonaux sur l’environnement, en particulier avec la pollution de l’eau par les molécules qui copient les oestrogènes. 
 
De nombreuses femmes veulent maintenant vivre au rythme de leur cycle naturel, pratiquer une contraception consciente et elles doivent vivre le temps de la transition. 
Les plantes sont une aide précieuse pour éliminer les résidus des contraceptions antérieures et retrouver un cycle naturel équilibré. 


 
Les effets secondaires des contraceptions conventionnelles 
 
La femme peut tomber enceinte sur une période d’environ trente ans. 
Comme c’est elle qui va accueillir la grossesse, elle est souvent celle qui gère la contraception pour le couple. 


Plusieurs choix s’offrent à elle.
 
Les contraceptions hormonales
 
Elles s’appuient sur le jeu des hormones pour duper l’organisme. 
Des molécules dont l’organisation spatiale ressemble aux hormones naturellement produites par le corps vont être absorbées. 
Ces molécules viennent occuper les récepteurs, au moins au niveau ovarien ; sur les autres organes, ces copies seront un peu moins efficaces que les hormones authentiques, en particulier pour la progestérone. 
Cette contraception est basée sur le principe de la perturbation endocrinienne. 
Par le jeu du rétrocontrôle, la sécrétion hormonale naturelle est perturbée. 
Les “molécules-copies” imitent les hormones naturelles et le corps, dupé par ces leurres, bloque sa production d’hormones. 
La communication entre les ovaires et l’hypophyse s’interrompt…
Bien qu’elles soient habituellement classées en tant qu’oestrogènes ou progestérone, les “hormones” contraceptives ne sont en rien des copies conformes de ces hormones naturelles : elles peuvent induire une surcharge de travail au niveau du foie lors de leur dégradation, surtout si celui-ci est déjà fortement sollicité par l’alimentation ou par d’autres substances chimiques médicamenteuses. 
Ces montages chimiques ne sont pas des éléments naturellement référencés dans le corps et le foie ne sait pas les dégrader. 
Ils ne sont donc pas entièrement dégradés et vont être éliminés par les reins en l’état.
Il en est de même au niveau de leur élimination ultérieure dans le circuit de l’eau et ils resteront plus ou moins intacts pour poursuivre, dans l’environnement aussi, leur travail de perturbation endocrinienne, en particulier chez les poissons. 
 
À ce jour, il existe trois glandes catégories de contraceptifs hormonaux. 


 
Les contraceptifs oestroprogestatifs 
 
Ils peuvent être diffusés localement via les anneaux vaginaux et le système intra-utérin (couramment appelé “stérilet hormonal” aux dosages variés) tout comme ils peuvent être diffusés de manière centralisée par le biais des pilules, des implants et des injections. 
Un mélange de copies d’oestrogènes et de progestérone est administré pour bloquer le cycle en phase pré-ovulatoire. 
Ce mélange est plus favorable que les autres contraceptions hormonales au maintien de la masse osseuse et musculaire liée aux oestrogènes.
Les premières femmes à avoir pris ces pilules ayant interprété l’absence de saignements comme un signe de maladie, les praticiens ont pris l’habitude de recommander une interruption du traitement quelques jours chaque mois, pour déclencher des “saignements de privation. Pour les pilules monophasiques ayant un dosage identique du début à la fin de la plaquette, il est cependant tout à fait possible d’enchaîner plusieurs plaquettes.

 



les contraceptifs progestatifs 
 
Ce type de contraception est souvent prescrit aux femmes qui allaitent pour éviter toute interférence avec la production du lait maternel.
Généralement, il a aussi pour effet secondaire de supprimer totalement les saignements, puisque la femme se trouve alors dans la situation d’une grossesse artificielle. 
Bien que le cycle soit en théorie susceptible de redémarrer dès l’arrêt des contraceptifs, le retour au cycle naturel est en réalité totalement imprévisible d’une femme à l’autre et peut prendre un long moment.


 
les contraceptifs d’urgence, “pilule du lendemain et du surlendemain”
 
La contraception hormonale d’urgence est une invention récente. 
Elle est utilisée en cas de rapport non protégé (volontairement ou par accident) ou d’oubli de la contraception au long cours. 
Elle correspond à un apport massif d’hormones contraceptives pour modifier le rythme naturel. 
Il existe actuellement deux molécules qui sont, pour l’une, de classe oestrogénique, et pour l’autre, un leurre des récepteurs de la progestérone. 
Ces deux molécules doivent être prises le plus tôt possible après le rapport à risque et au plus tard dans les cinq jours.
Les rapports suivant la prise ne seront pas concernés par cette contraception et doivent donc faire eux aussi l’objet de protection. 
Il est également possible de prendre plusieurs pilules en une fois, selon les indications du professionnel de santé. 
Ces apports massifs d’hormones de synthèse ont pour objet de décaler au maximum l’ovulation imminente ou de rendre la nidation impossible quand l’ovulation a déjà eu lieu. 
Les repères habituels de glaire, de température, de saignements sont bouleversés, car l’anarchie a été mise en place pour les quelques jours nécessaires au blocage d’une éventuelle fécondation-nidation. 

 


Les contraceptions locales 
 
le préservatif 


Des pessaires placés dans le vagin sont utilisés depuis des temps immémoriaux. 
Les Égyptiennes, comme les Grecques et les Romaines, utilisaient des dispositifs et des potions plus ou moins acide pour “tuer la semence de l’homme”. 
Depuis le XVIIème siècle, les dispositifs ont beaucoup évolué. 
Les préservatifs ont cessé d’être en matière animale pour être fabriqués en caoutchouc, puis en latex, et maintenant aussi en polyuréthane, moins allergisant. 
Leur efficacité dépend du sérieux dans l’utilisation : taille adéquate, pose soigneuse et utilisation dès le début du rapport sont les gages de la réussite. 
Le plus grand danger reste celui des microfissures invisibles à l’oeil nu qui existent lorsque la taille n’est pas correcte, la qualité basse ou la lubrification insuffisante. 
Le lubrifiant du préservatif sert uniquement à le dérouler correctement et il peut être utile de recourir à un lubrifiant supplémentaire pour faciliter le rapport et éviter les accidents. 
Le préservatif est le meilleur dispositif pour la protection contre les infections sexuellement transmissibles. 
Néanmoins, il souffre souvent d’un désamour car il constitue une barrière dans le “peau à peau”. 


 
Le stérilet
 
Au milieu du XXème siècle, le dispositif intra-utérin couramment appelé “stérilet” a été mis au point, en plastique, puis en cuivre, puis en alliant plastique et cuivre. 
Son fonctionnement repose sur un double effet.
Tout d’abord, sa forme en T, parapluie ou arbalète produit une réaction inflammatoire dans l’utérus.
Il mobilise ainsi le système immunitaire contre les spermatozoïdes et un éventuel oeuf fécondé : c’est le principe de l’écharde. 
Sa composition en cuivre joue par ailleurs sur l’équilibre en micronutriments. 
Un dispositif sous forme de chaîne reliant plusieurs boules de cuivre existe dans certains pays, mais son taux de cuivre est légèrement inférieur à celui scientifiquement testé pour être efficace en matière de contraception. 
 
Le cuivre, qui possède lui-même des propriétés inflammatoires, acidifie l’environnement immédiat de la glaire et de l’endomètre, le rendant toxique pour les spermatozoïdes comme pour un oeuf, ce qui justifie également son utilisation en contraception d’urgence. 
Par ailleurs, dans le corps, le cuivre fonctionne en balance avec un autre oligoélément : le zinc. 
L’assimilation des deux se fait de façon antagoniste, l’excès de l’un bloquant l’autre. 
Or le zinc intervient dans de nombreuses réactions enzymatiques, dont certaines sont justement favorables à la fertilité. 
En diminuant le zinc dans le corps, le DIU cuivre (dispositif intra utérin) peut donc avoir un effet négatif sur le cycle naturel de la femme. 
Cela fait également partie des explications possibles pour les grossesses constatées sous stérilet alors que la femme a une très bonne santé. 
L’acidification peut entraîner d’autres désagréments tels que mycoses ou perte de cheveux. 




Les spermicides 


Ils font partie des méthodes les plus anciennes. 
Ce sont souvent des substances très acides qui agissent comme le fait naturellement le vagin en phase lutéale pour protéger de toute attaque infectieuse le “sanctuaire utérin”. 
L’efficacité des substances traditionnelles n’est pas scientifiquement établie selon les normes en usage actuellement. 
Les spermicides disponibles dans le commerce sont très chimiques et connaissent un fort taux d’échec. 
Il est possible en revanche d’en faire fabriquer par son pharmacien à partir d’huiles essentielles. 
Deux formules sont disponibles, et même si leur efficacité n’est pas scientifiquement établie, les utilisateurs témoignent de leur satisfaction. 
Les huiles essentielles présentent l’avantage d’être naturelle et désinfectantes ; en plus de détruire les spermatozoïdes, elles vont donc également protéger la flore vaginale. 
Le principal inconvénient est leur coût. 
Les spermicides sont aussi souvent utilisés en complément du diaphragme.


 
Le diaphragme 
 
Ce dispositif vient recouvrir le haut du vagin comme un chapeau pour faire une barrière mécanique à la traversée des spermatozoïdes vers le col. 
Le diaphragme étant en lui-même peu efficace, il est systématiquement associé à un gel qui va à la fois améliorer l’effet ventouse et bloquer chimiquement les spermatozoïdes. 
La prescription médicale qui accompagne la délivrance du diaphragme garantit son adaptation à la morphologie de la femme et favorise un positionnement correct. 
Il est totalement respectueux du cycle féminin, mais, pour être efficace, nécessite en effet un apprentissage. 
Il est souvent apprécié des partenaires qui peuvent inclure sa pose dans leurs jeux intimes. 
Je conseille son utilisation en début de phase fertile et le déconseille en phase de haute fertilité, dans les jours proches de l’ovulation, car la glaire abondante peut alors permettre aux spermatozoïdes de contourner cette barrière.


 
Le retrait 
 
Le “coitus interruptus” a longtemps été la principale méthode utilisée par les couples pour espacer les naissances : il est déjà mentionné dans la Bible avec l’histoire de Tamar, qui ne peut être enceinte car son partenaire “laisse sa semence se perdre par terre” (Genèse 38, 7-26). 
Mais ce procédé met beaucoup de pression sur l’homme et ne libère aucun des partenaires de la peur. 
Si son efficacité est avérée, il demande une maîtrise de l’éjaculation qui ne protège pas des ratés, ni des micro éjaculations réflexes, ni de la présence de spermatozoïdes survivants d’un éjaculat précédent dans les sécrétions séminales pré-éjaculatoires. 


Il est donc peu indiqué pour un couple qui veut une contraception fiable ; il sera tolérable chez un couple à la fertilité déclinante, donc âgé, ou qui peut accueillir une grossesse surprise. 

 

LA DÉDICACE DE L'ÉNERGIE FÉMININE AU CYCLE DE LA VIE II : L'OBSERVATION DE LA FERTILITÉ


 
L’intérêt de connaître le cycle pour la contraception
 
Reconnaître les phases du cycle sur le plan de la contraception stricte permet d’adapter la contraception locale selon la hauteur de la fertilité (fertilité débutante au début du cycle ou maximale autour de l’ovulation). 
Bien utilisé, le diaphragme est aussi fiable que le préservatif mais son utilisation en interne rend plus difficile la détection des problèmes. 
Souvent considéré comme une entrave aux sensations, le préservatif permet en revanche un contrôle visuel en cas de problème. 
Ces dispositifs barrière sont utiles en début de cycle, quand l’ovulation se prépare, mais n’ont plus aucun intérêt contraceptif une fois qu’elle a eu lieu. 
Une femme qui sait reconnaître les signes de l’ovulation pourra donc cesser d’y avoir recours, tout en bénéficiant d’une contraception naturelle fiable. 
Différentes méthodes existent qui permettent d’identifier avec certitude que l’ovulation a eu lieu. 
Elles reposent sur l’identification de la glaire, de la température et parfois sur l’évolution du col de l’utérus. 
Tous ces signes sont hormono-dépendants ; ils indiquent donc l’état de fertilité en particulier et l’état de santé en général. 
La méthode la plus fiable croise ces différents paramètres. Cette méthode est la symptothermie, qui permet à la femme, après six mois d’apprentissage guidé, de gérer elle-même sa fertilité. 
Des règles d’observation et d’interprétation ont été validées par des dizaines de milliers de femmes, sur des centaines de milliers de cycles, au cours des presque soixante ans qui se sont écoulés depuis la mise au point de cette méthode : elles permettent une connaissance fiable de l’état de fertilité à chaque moment du cycle.


 
Les effets secondaires des traitements pour la fertilité
 
À l’heure où les perturbateurs endocriniens sont légion dans notre environnement et font des cocktails explosifs dans nos corps, où le stress ajoute à la perturbation de nos organismes, de plus en plus de couple se retrouvent en difficultés quand ils décident d’acceuillir la Vie. 
Séquelles d’infection de l’appareil reproducteur, méconnaissance du corps, rupture de communication dans la chaîne hormonale induite par la contraception prise parfois pendant plus d’une décennie avant que le désir d’enfant ne se manifeste…la médecine moderne propose alors de venir au secours de la fertilité défaillante. 
Elle se substitue aux hormones naturelles en prenant le contrôle du cycle. 
 
Les différentes techniques utilisent toutes un inducteur d’ovulation pour le stimuler. 
Cette stimulation ovarienne se donne pour objectif de soutenir le processus corporel jusqu’à la maturation du nombre d’ovules désirés : un ou deux dans le cas d’une insémination naturelle ou artificielle, plus s’il faut recourir à une fécondation in vitro. 
Les médicaments utilisés remplacent les oestrogènes naturels du corps, et parfois aussi la FSH et la LH de l’hypophyse : une fois de plus, nous nous trouvons face à des perturbateurs endocriniens. 


 
Ces traitements sont coûteux pour la collectivité et leur impact sur le corps est fort. 
Le nombre de tentatives est donc limité, ce qui ajoute un stress supplémentaire au stress initial induit par l’enjeu de réussir à déclencher une grossesse. 
L’accompagnement médical est un accompagnement principalement techniciste et peu psychologique : c’est au couple de faire appel à une aide extérieure pour gérer les émotions et les questionnements concernant un éventuel traitement, sa réussite comme son échec. 
Ces traitements peuvent donc être particulièrement destructeurs pour le corps, pour la psyché, pour la relation de couple. 
Trop souvent, je rencontre en cabinet des femme déjà très engagées dans le processus de l’assistance médicale à la procréation, mais qui ne se sont pas préparées, ni physiquement, ni mentalement, ni spirituellement, à ce “sprint” qui devrait précéder le marathon de la grossesse. 
Leur relation à leur corps, à leur psyché, à leur partenaire, et même à la spiritualité, est en danger. 
Je connais le processus pour l’avoir traversé personnellement. 
 
Survivre puis revivre après ce parcours nécessite la restauration de l’image de soi, le retour au respect de sa nature et la reprise de son pouvoir. 
Le chemin peut passer par la connaissance du cycle pour renouer avec le corps féminin puis la reconnexion au Féminin. 

 

 
Les méthodes d’observation du cycle
 
Les méthodes dites “naturelles” de gestion de la fertilité ont le vent en poupe. 
Cependant, nombreuses sont celles qui se basent sur des calculs sans lien avec le corps, comme la méthode Ogino renommée “méthode du calendrier” et présente dans de nombreuses applications de smartphones. 
Cette méthode considère que la femme ovule toujours 14 jours avant les règles. 
Si elle a un cycle régulier, il est donc facile de penser que l’ovulation se produira toujours au même moment et qu’il suffit de s’abstenir de rapports non protégés dans la semaine précédente pour avoir une contraception fiable.
Malheureusement, la vie n’est pas une statistique et beaucoup d’éléments peuvent décaler une ovulation. 
De ce fait, la méthode connaît un taux d’échecs de 27% par an. 
 
Les méthodes dites “d’observation du cycle” (MOC) sont scientifiquement établies comme fiables car elles s’appuient uniquement sur l’observation des modification corporelles au fil du cycle, une observation faite au jour le jour, qui permet de déduire si l’ovulation est en préparation, proche ou passée. 
Après une période d’apprentissage de six mois, la femme est capable de reconnaître et comprendre les signes que son corps lui envoie à propos de son état de fertilité. 
Ces méthodes ont été mises au point sous l’impulsion du pape Paul VI dans les années 1955-1965. 
Des médecins catholiques ont voulu proposer des alternatives permettant au couple de garder le contrôle de sa contraception, sans la transférer à un agent extérieur, le médecin.
Ces méthodes, développées dans la sphère catholique, ont été pénalisées par ce marquage religieux et commencent seulement maintenant à être connues dans la sphère laïque. 
Scruter les modifications du cycle permet à la femme d’apprivoiser sa sphère fertile et de se rendre compte des interactions entre l’évolution hormonale et les différents pans de sa vie. 


 
Les méthodes de la glaire : 
Billings et Creighton 
 
À partir de 1954, le couple de médecins australiens Billings a étudié les variations de la glaire cervicale au fil du cycle hormonal féminin car la glaire est plus ou moins favorable à la survie et à la nage des spermatozoïdes.
L’ovulation passée, la glaire devient même hostile, compacte et acide, ce qui permet de les détruire, eux et les agents infectieux que pourrait contenir le sperme. 
La méthode Billings a défini des règles d’observation, de notation et d’interprétation. 
Son utilisation nécessite la transmission des savoirs nécessaires par un couple de moniteurs et un suivi de six mois.
La fiabilité est de 98% environ et varie légèrement selon les études. 
 
Dans les années 1980, un médecin catholique américain est parti de la méthode Billings pour standardiser encore les observations et la notation ; passionné par le cycle féminin, il a continué ses recherches sur la voie du rétablissement de la fertilité, en utilisant aussi la chirurgie réparatrice. 
Sob objectif était de permettre à des couples de concevoir naturellement, sans avoir à recourir à l’assistance médicale de procréation. 
Cette méthode est connue sous le nom de la méthode Creighton (du nom de l’Université) ; elle se décline sous deux formes : “Fertilitycare” pour un usage contraceptif, et “Naprotechnology” pour la restauration de la fertiltié. 


 
Les méthodes sympto thermiques et la symptothermie
 
Parallèlement aux travaux des Drs Billings, le Dr Rötzer, médecin autrichen, a commencé à reprendre les travaux d’avant-guerre sur la méthode des températures, toujours sous l’impulsion papale. 
Il est établi que la température basale, celle du repos nocturne, indique si l’ovulation a eu lieu. 
Cependant la température est un indicateur sensible aux stress physiologiques qui peuvent la faire monter facilement. 
Ayant remarqué que la glaire changeait au fil du cycle, en corrélation avec l’évolution de la température, l’épouse du docteur lui a alors suggéré de la prendre en compte.
La glaire et la température ont donc été étudiées jusqu’à la mise au point des méthodes symptothermiques où ces deux paramètres sont croisés pour donner une interprétation fiable de l’avancée du cycle. 
D’autres indicateurs ont été pris en compte, comme le ressenti de l’humidité vaginale et l’évolution au toucher du col de l’utérus. 
Aujourd’hui, différentes écoles de symptothermie existent, issues de la méthode Rötzer : les observations sont effectuées de la même manière mais leur interprétation varie. 


 
La symptothermie stricto sensu (mise au point par la Fondation SymptoTherm2) est la méthode symptothermique la plus aboutie. 
Elle est une amélioration directe de la méthode du Dr Rötzer et permet de connaître l’état de sa fertilité sans calcul, sans extrapolation, le plus finement possible.
Elle peut être pratiquée manuellement mais un didacticiel, “sympto”, permet d’apprendre la méthode progressivement grâce à des observations fiables. 
La fiabilité de la méthode Rötzer est de 99,4% à 99,6% avec suivi dans l’apprentissage et abstinence en période fertile. 
La symptothermie est parfaitement fiable pour les femmes en suivi avec 100% d’efficacité avec le logiciel “sympto”, abstinence ou rapports protégés en phase fertile, et quelques grossesses non désirées chez les autodidactes dont l’apprentissage ne bénéficie pas de la supervision expérimentée d’une conseillère professionnelle. 
De plus, un volet scientifique permet d’analyser les données du tableau de fertilité pour en déduire l’état de santé fertile et hormonal, le niveau de santé en général, le mode de vie…
Ainsi, toutes les cartes sont en main pour améliorer la santé féminine par tous les moyens disponibles, médicaux ou non. 

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