LE FÉMINISME À L'ÉTAT NATUREL III

LA DÉDICACE DE L'ÉNERGIE FÉMININE AU CYCLE DE LA VIE 

L'OUVERTURE À LA NAISSANCE DE LA FERTILITÉ

Quatre étapes pour une stratégie de rétablissement du cycle
 
Après une contraception hormonale, le corps a besoin d’un temps de transition pour réapprendre à gérer un cycle de fertilité. 
La femme peut mettre en place une stratégie pour faciliter ce retour au temps cyclique. 
Parallèlement à ces actions, suivre le cycle grâce à la symptothermie sera une aide précieuse pour vérifier le rétablissement hormonal ; cela permettra en outre d’avoir une contraception écologique fiable ou de faciliter une conception souhaitée. 


 
Vérifier la fluidité mécanique 
 
La vie est synonyme de mouvement. 
Dans le corps, tous les éléments doivent pouvoir se mouvoir librement. Cela est aussi vrai au niveau des cellules que des muscles ou des organes ; ceux-ci doivent pouvoir bouger des quelques centimètres nécessaires au corps qui se mettrait en mouvement. 
Lors d’un arrêt de contraception hormonale, il est important de faire vérifier cette fluidité mécanique par un thérapeute manuel. 
Lors de chaque mouvement, le corps et les organes internes doivent s’adapter facilement. Si des tensions ou des “noeuds musculaires”, en particulier au niveau des organes du ventre, du bas-ventre, du dos et du bassin, sont présents, ils perturbent la capacité adaptative (se mettre accroupie comprimera les organes qui se déplaceront pour limiter la compression, alors qu’à l’inverse se tourner les étirera) et cela entrainera des douleurs lors des mouvements volontaires ou involontaires (contractions de l’utérus pour évacuer le sang des règles par exemple). 
Ces tensions peuvent faire apparaître des dyspareunies (douleurs pendant le rapport secuel, pouvant aussi être symptomatiques d’une infection sexuellement transmissible) et des douleurs menstruelles, chaque fois que l’utérus est amené à bouger ou se contracter. 
 
En outre, ces blocages mécaniques perturbent la vascularisation de la zone pelvienne. 
Moins bien nourri, moins bien oxygéné, le système reproducteur sera moins fonctionnel, des irrégularités pourront apparaître dans le cycle, et même une infertilité. 
Ces blocages surviennent pour différentes raisons. 
Les plus courantes sont : un blocage articulaire comme une entorse remontant la chaîne musculaire, l’appréhension lors d’un examen gynécologique, une naissance par voie basse, des traumatismes locaux, mais aussi des antécédents d’infection urinaire ou génitale, et même tout simplement une alimentation mal équilibrée congestionnant le système digestif. 
 
Pour remédier à ces tensions, le recours à des thérapies manuelles est indispensables : il faut par exemple s’adresser à un ostéopathe formé en périnatalité, un fasciathérapeute, un étiopathe ou un chiropracteur. 
Une intervention sur le plan de la mécanique fonctionnelle redonnera toutes ses chances à la zone pelvienne et lui permettra de retrouver une irrigation correcte.
Cela limitera les éventuels désagréments liés aux variations hormonales. 


 
Passer à une alimentation équilibrée
 
Eviter les carences
 
Une alimentation équilibrée inclut toutes les classes de macro et de micronutriments. 
Le repas comporte donc des protéines, animales ou végétales, des légumes, des lipides provenant d’oléagineux et des glucides, en majorité lents. 
Les excès d sucres rapides et lents sont bien trop fréquents et cela a pour effet négatif de favoriser une surproduction d’oestrogènes à la base de pathologies gynécologiques. 
Beaucoup de femmes présentent de carences en protéines ou en lipides, alors que les protéines sont indispensables à la croissance folliculaire et aussi à la poursuite d’une grossesse. 
Quant aux lipides, ils sont nécessaires à la production du cholestérol qui est à la source des hormones sexuelles.
Les micronutriments que sont les vitamines et les minéraux sont apportés par les végétaux. 
Une alimentation carencée et déséquilibrée aura donc un effet négatif sur la qualité de l’ovulation et l’équilibre des phases du cycle. 


 
Préparer des repas équilibrés 
 
Chaque repas devrait débuter par des aliments crus (salade ou crudités en quantité, selon l’envie) et se terminer par des aliments cuits (plat et dessert), puisque ceux-ci nécessitent un traitement plus long au niveau stomacal pour être ensuite assimilables par les intestins. 
Les fruits sont indispensables pour l’équilibre de la flore intestinale mais ils doivent être mangés en dehors des repas, 20 minutes avant ou 2heures après, car l’usage courant de les manger en dessert va contre la physiologie. 
Le repas se composera idéalement d’un quart de protéines, d’un quart de sucres lents et pour moitié de végétaux cuits ou crus. 
Un repas peut donc être composé d’une entrée de crudités suivie d’un steak servi avec une purée et des haricots verts par exemple, ou d’une grande salade verte en entrée suivie de pâtes aux champignons arrosées d’un filet d’huile d’olive. 
L’ensemble des végétaux doit représenter la moitié du repas. 
Pour garder une digestion favorable au sommeil, il vaut mieux éviter les produits issus des animaux lors du repas du soir, la viande et le poisson, mais également les oeufs et les laitages.


 
Adapter son alimentation aux phases du cycle 
 
En début de cycle, l’organisme féminin est mobilisé par les saignements et l’assimilation des aliments n’est pas la meilleure. 
Si la femme a des fringales à ce moment-là, ce sera pour combler les manques des phases précédentes …
Peut être aura-t-elle alors besoin de l’aide des plantes, comme les plantes calmantes (la camomille par exemple?).
 
La phase pré-ovulatoire correspond à la phase de croissance folliculaire : les besoins sont augmentés et l’assimilation est optimale. 
C’est le moment idéal pour ingérer des protéines et des lipides riches en oméga-3 (oeufs, noix, amandes…) et pour recharger le corps en nutriments de qualité. 
Les minéraux que vous apportent les végétaux seront aussi appréciés. 
La quantité de sucres doit être limité à celle qui peut être brûlée par les multiples activités, soit environ un quart du repas : c’est la phase idéale pour prendre un peu de poids, pour celles qui le souhaitent. 
 
En période d’ovulation, l’assimilation est encore excellente puisque c’est le moment où le corps concentre tous les efforts pour lancer le projet de grossesse. 
Les lipides se rééquilibrent entre les différents oméga. 
L’huile végétale idéale est l’huile de colza ; utilisée crue, elle apporte tous les oméga nécessaires en bonnes quantités pour le corps. 
 
La phase lutéale est une phase dans laquelle le système ralentit s’il n’y a pas de grossesse. 
L’assimilation se fera moins bien et il sera important de veiller à un équilibre strict entre les différentes classes d’aliments qui composent les repas. 
Pour préparer la fin du cycle, manger des produits faciles à digérer aidera le foie, grignoter des bananes et des fruits à coque apportera les nutriments nécessaires pour limiter l’inconfort menstruel et, surtout, boire généreusement permettra d’hydrater de détoxifier l’organisme. 


 
Nettoyer foie, reins et intestins
 
le foie dépollueur 
 
Le foie joue un rôle tellement important dans l’organisme qu’il est le seul organe capable de “repousser” après une ablation partielle. 
Il intervient dans tous les processus de nettoyage du sang, d’élimination des déchets, de recyclage des substances utiles, de dégradation des substances toxiques et de dépollution, en plus de son rôle bien connu de digestion des graisses. 
Une alimentation équilibrée lui permet donc de mieux jouer son rôle dépollueur. 
Lors d’une contraception hormonale, le foie est particulièrement sollicité. 
Les substances contraceptives non répertoriées dans la nature et devant être éliminées vont lui occasionner un surcroît de travail.
Un retard dans la dépollution peut donc survenir, avec stockage des substances en surplus. 
Lorsque le foie aura enfin le loisir de s’en occuper, il pourra y avoir un effet rebond avec, par erreur, une mise en circulation de ces substances, qui devaient être éliminées. 
C’est ainsi que des femmes se retrouvent parfois avec un acné d’adolescente lors du retour au cycle naturel. 
Les périodes intermédiaires - l’automne et la sortie de l’hiver, avec leurs températures clémentes, sont les meilleurs moments pour nettoyer le foie. 
Les aliments à saveur amère, comme les endives, ou les aliments riches en soufre, tels les radis et les choux, seront de merveilleux et doux nettoyants. 
Il faut privilégier les légumes de saison et les inclures généreusement dans l’alimentation quotidienne, en veillant à varier régulièrement. 



le nettoyage au niveau des reins
 
Les reins sont des organes fragiles car ils forment un tamis délicat. 
Ils peuvent donc souffrir si des déchets mal transformés sont trop gros. 
Sur toute la phase de nettoyage du corps, il faudra les aider à travailler en leur apportant suffisamment d’eau, en buvant à sa soif l’eau le plus pure possible, et, bien évidemment, en consommant des plantes. 
Il suffit de regarder les accompagnements traditionnels des viandes fortes et des gibiers pour identifier les bons nettoyants des reins.
Ce sont par exemple les airelles et les fruits et légumes de fin d’hiver, juste avant les nettoyants du foie (vus au paragraphe précédent) ; tous les aliments diurétiques vont aussi participer à ce nettoyage. 
Citons en premier lieu les poireaux, mais aussi les radis, laitues et autres salades vertes.


les intestins et la flore intestinale 


Autre voie d’élimination majeure : les intestins. 


Ils servent à l’assimilation des nutriments et rejettent une partie des déchets du corps en même temps que les cellules mortes et les fibres alimentaires non digestibles. 
Leur efficacité dépend de la flore intestinale, appelée “microbiote”. 
Ce dernier est sensible aux changements alimentaires et aux variations hormonales. 
En cas de contraception oestroprogestative, son équilibre est donc très différent de celui qu’il doit retrouver dans un cycle hormonal naturel. 
Généralement, une dysbiose s’installe et le transit devient plus difficile, plus lent. 
Ce transit ralenti laisse certains déchets s’agglomérer le long de la paroi intestinale. 
C’est en particulier le cas des oestrogènes, qui tendent à repasser dans le sang, et de leurs sous-produits, qui sont interprétés comme des androgènes et peuvent entraîner de nouvelles perturbations hormonales (hirsutisme, virilisme, avec des pousses de poils ou des blocages ovulatoires, par exemple). 
 
Un nettoyage à l’aide de plantes permet alors d’aider les intestins à retrouver un fonctionnement optimal, surtout si certains débris d’hormones se sont logés dans les plis de la paroi intestinale. 
Sur le plan alimentaires, des légumes et des fruits riches en fibres (pruneaux, figues, poireaux, épinards …) sont indiqués pour améliorer le fonctionnement quotidien des intestins. 


 
Aider le cycle à se régulariser 
 
La dernière étape de cette stratégie de retour vers un cycle naturel a pour objectif d’aider le corps à rétablir la communication entre l’hypophyse et les ovaires. 
Cela est tout aussi vrai après une contraception conventionnelle qu’après des tentatives de grossesse via l’assistance médicale à la procréation. 
Cette dernière a d’ailleurs un impact d’autant plus néfaste que les doses, souvent massives, sont administrées sur un court laps de temps et dans un climat de stress intense. 
Un point de vigilance est à retenir, autant pour la femme que pour son praticien. 
Ces techniques de régularisation et de nettoyage du corps ne sont pas compatibles avec un début de grossesse car beaucoup de toxines sont déstockées et relâchées dans l’organisme. 
Il faudra aussi faire attention à l’aspect psychologique. 


 
L’hormèse des températures 
 
Une première technique, “l’hormèse”, peut être l’utilisation du froid et du chaud en alternance pour stimuler le corps. 
La première manière d’utiliser le chaud et le froid consiste par des bains, dit “bains Salmanoff”, en alternant des bains chauds et des bains froids voire glacés. 
Pour ma part, j’apprécie plus particulièrement pour les problématiques féminines la seconde manière avec les bains dit “dérivatifs”. 
Elle consiste en l’apposition de froid au niveau de l’aine afin d’accélérer la circulation des graisses fluides riches en cellules souches. 
Pour cela, deux manières de procéder sont possibles.
Une première manière de faire un bain dérivatif nécessitera un bidet ou une bassine et un gant de toilette. 
Il faut s’asseoir fesses nues au-dessus du bidet mais le reste du corps, et particulièrement les pieds, doivent être chaudement couverts. 
Le bidet ayant été rempli d’eau froide, il s’agit, avec le gant de toilette, d’amener de l’eau de part et d’autres des lèvres génitales, d’avant en arrière, en évitant l’entrée du vagin. 
La durée des bains doit être allongée progressivement et, si les premiers ne durent que quelques minutes, il faut bien vite aller vers 20 à 30 minutes. 
Pour être efficaces, ce traitement à l’eau doit être quotidien. 
 
Ce bain dérivatif correspond au mouvement de fraîcheur qui se produirait si la femme courait nue dans la savane : l’air serait chaud, le corps serait chaud, l’entrejambe serait baigné de sueur, et le mouvement de l’air entre les jambes créerait du froid lors de l’évaporation de la transpiration. 


 
Une seconde manière de faire le bain dérivatif est plus moderne. 


Il faut appliquer une poche réfrigérée, et même congelée, sur l’entrejambe afin d’obtenir le même effet que l’eau froide. 
L’avantage est qu’il est possible d’enchaîner les poches tout en continuant à vaquer à ses activités (presque normalement). 
Cet appel du froid sur l’entrejambe active la circulation du sang, de la lymphe et celle des graisses brunes et fluides qui contiennent beaucoup de cellules souches.
Tout le métabolisme est ainsi accéléré, l’élimination renforcée et la réparation des tissus plus efficace. 



Les plantes pour régulariser 
 
Pour aider un cycle à retrouver des phases avant et après ovulation à peu près équivalentes, les plantes sont des adjuvants précieux. 
Vous trouverez un peu plus loin des consignes pour utiliser les plantes au mieux dans la situation qui est la vôtre et pour vous aider à choisir entre les différentes formes disponibles. 
Pour régulariser le cycle, vous irez d’abord vers les plantes régulatrices plutôt que vers les stimulantes ou inhibitrices, car c’est au corps à retrouver son équilibre et cette démarche est la plus facile à mettre en place, même avec une connaissance limitée des plantes. 
Pour cela, je recommande le framboisier, le romarin ou l’huile d’onagre en première intention. 
Au-delà de deux mois, si l’effet n’est pas optimal, il faudra faire appel à un phytothérapeute pour vous aider. 
 
(Les plantes pour régulariser le cycle blabla). 





La médecine des femmes : agir selon le cycle 
 
Accompagner le cycle
 
Avec l’évolution hormonale, le métabolisme de la femme est légèrement différent de jour en jour. 
Il est conseillé d’accompagner cette évolution plutôt que de la contrer !
Au début du cycle, pendant la latence, l’énergie est au plus bas et remonte progressivement avec les oestrogènes pour atteindre son maximum vers l’ovulation. 
Elle stagne un moment, le corps attendant le signal de la grossesse, puis décline jusqu’à la fin du cycle. 
Loin de ressentir une énergie quasi constante ou linéaire comme les hommes, la femme au cycle naturel montre de grandes poussées d’énergie à la mesure des descentes reposantes qu’elle connaît : c’est sa nature et c’est ce qui donne les moyens de procréer. 

 


L’intérêt des plantes pour un suivi du cycle au naturel 
 
Accompagner ce rythme avec les plantes permet d’améliorer la transition entre les phases. 
Le contrer est productif sur le court terme, mais générateur de problèmes à moyen et long termes, car cela conduit à l’épuisement thyroïdien, puis surrénalien. 
Cet épuisement se manifestera au plus tard lors de la ménopause, lorsque les ovaires cesseront de répondre aux stimulations hypophysaires et que les glandes surrénales seules devront sécréter les oestrogènes. 
En plus de permettre de déterminer la période réelle de l’ovulation et de la fin de fertilité, le suivi du cycle par la symptothermie apporte des informations sur l’état de la santé fertile et de la santé générale de la femme. 
Le niveau des signes, leur évolution, l’équilibre des phases, vont offrir une visibilité sur les niveaux hormonaux, les carences alimentaires, les états émotionnels, le surmenage,e tc. 
Le suivi du cycle permet donc, outre la gestion de la fertilité, un recul sur le mode de vie et un bilan sur l’état général de la femme. 
Ce suivi, avec une méthode fiable, permet de pratiquer une médecine des femmes efficace et respectueuse de leur nature.
 


Vers un épanouissement du féminin
 
Une fois cette connaissance corporelle acquise, la femme pourra se reconnecter aux incidences émotionnelles et psychologiques de sa nature créatrice : chaque phase du cycle a sa propre couleur émotionnelle et ses propres capacités de création entre l’intuition, la conception, l’organisation et la réalisation. 
Les pierres et d’autres techniques facilitatrices vont pouvoir l’y aider. 
Elle va se révéler dans toute sa capacité de créativité physique (procréation) et symbolique (création). 
Et enfin éveiller son “féminin guérisseur”, “sauvage” et toutes les composantes du “féminin sacré”, tant au niveau psychologique que spirituel.


 
Pour retourner à la page de collection contenant tous les produits sur le féminisme, cliquer ici