REIKIOLOGIE II

QU'EST-CE QUE L'AUTOSUGGESTION ?

 

L'autosuggestion psychologique et son lien avec la méditation selon Pierre Dacot

Il est trop banal de dire encore (en regard des découvertes de la psychologie moderne et de la médecine psychosomatique) que l’esprit affecte le corps ; et que, si l’esprit peut déclencher une maladie … ce même esprit peut la guérir. (Par “esprit”, il faut entendre “cerveau” !)

Cela est un fait. 

Nous verrons d’ailleurs que tout l’organisme est sous le contrôle du cerveau. Et, par là, la méthode Coué est parfaitement acceptable. 

L’autosuggestion est un excellent moyen d’éduquer la volonté. Je signale que l’autosuggestion ne s’adresse pas qu’à des malades ! Bien au contraire. 

L’autosuggestion bien faite dépose dans l’inconscient de nouvelles énergies et y groupe de nouvelles lucidités. 

Elle est un bon moyen d’extension et de renforcement de la personnalité. Elle permet le redressement de déficiences affectives. Je répète encore : le cerveau possède sur le corps un pouvoir presque dictatorial …

Il faut considérer l’autosuggestion comme une forme de méditation, et non pas de concentration. 

La méditation est un flottement de l’esprit ; une ouverture passive et calme ; elle permet sans effort l’entrée des idées et des sensations ; tandis que la concentration est un effort fixé sur un point. 

Nous avons vu que la concentration endort une grande du cerveau ; elle élimine donc, d’office, des centaines de sensations pouvant être utiles …

Le docteur Dubois, de Berne, donnait à ses malades de très excellent conseils ; “écartez tous vos tracas … éliminez tous vos soucis … enlevez vos préoccupations … tournez, votre esprit vers les sujets plaisants …”

Mais, comme dit Janet : “...c’est évidemment très gentil, mais un peu ironique quand cela concerne des êtres incapables de diriger leurs pensées. Quand ils sont immobiles dans leur lit, ils se forgent continuellement des chimères, ils s’épuisent en calculs et en combinaisons difficiles …”.

Autant dire à un obsédé : “... ne songez plus à votre obsession…” ; ou à un agité : “... mais soyez calme, voyons, très calme ! … “

Il vaut mieux toucher, autant que possible, les centres nerveux de l’inconscient, en laissant “flotter” le conscient. 

Une détente est donc absolument indispensable.

Comment obtenir cette détente ?

Le corps doit être couché et immobile. Des techniques spéciales existent, qui relâchent progressivement et complètement les muscles ; elles doivent être conduites par un spécialiste.

Sentir ensuite les membres s’alourdir, l’un après l’autre. Fermer les yeux, en laissant flotter les paupières. Arriver ainsi à un état de torpeur et à la sensation de planer au-dessus de son corps. 

L’endroit doit être évidemment, silencieux et obscur. 

Pour les personnes n’ayant pas l’entraînement à la détente musculaire, choisir le moment où le mélange Conscient-Inconscient s’accomplit, presque automatiquement.

C’est-à-dire dans la torpeur, dans la somnolence qui précède le sommeil ; ou bien dans la torpeur qui suit le réveil, quand l’esprit commence à capter les choses qu’il revoit. 

Obstacle : beaucoup de sujets n’arrivent jamais à la torpeur (agités, obsédés, insomniaques, etc.). 

Ensuite ? L’état de torpeur atteint (sensation d’engourdissement et de flottement), et libre de toute préoccupation, introduire l’idée utile dans le subconscient. 

Cette idée sera, pour les malades, évidemment opposée à leur état déficient.

Ne jamais conduire cette méditation flottante jusqu’à la concentration. Dès que l’effort apparaît, l’abandon s’impose. 

Il ne faut pas, pourtant, que le conscient et le subconscient soient trop séparés : la suggestion (qui doit rester volontaire) perdrait évidemment de son efficacité. 

Avant d’atteindre le plan du rêve, le cerveau plonge dans la somnolence. 

Mais il demeure conscient, quoique sans idée préoccupante. 

Chacun connaît l’état de demi-sommeil, cet état “à cheval” sur le rêve et la réalité. 

A ces instants, l’homme (qui auparavant était acteur) devient spectateur. 

Il cesse de jouer le jeu, pour passer à la contemplation du jeu.

Il assiste alors à une sorte de cinéma qui se déroule devant ses yeux. Il regarde une succession d’images ne correspondant presque plus au réel. 

Il sait qu’il ne rêve pas, puisqu’il demeure conscient. 

Le tic-tac d’une horloge, le bruit de la rue, l’aboiement d’un chien lui parviennent avec une clarté et une intensité parfaites.

Il lui semble flotter au-dessus de la vie et au-dessus de son corps. 

Ce phénomène est d’ailleurs profondément agréable.

Les images et les sensations défilent, comme un dessin animé, avec des absurdités que l’homme accepte comme naturelles. 

Il peut même diriger les images, supprimer tel personnage, le remplacer par un autre, etc. 

C’est le moment idéal pour pratiquer de la suggestion. 

Attendre donc que la vague d’inhibition ait presque submergé l’écorce cérébrale, siège de la conscience volontaire. 

L’état obtenu sera un état de rêverie, avec champ de conscience maximum, (tandis que dans la concentration, le champ de conscience rétrécit considérablement).

 

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