LA RELAXATION V

Les procédés de relaxation hier et aujourd'hui

https://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2013-9-page-751.htm

Le tonus musculaire est une légère contraction du muscle, entretenue par des influx nerveux répétés. Elle ne change pas sa dimension mais, dans la vie de relation, maintient une certaine rigidité musculaire qui permet de conserver la posture. Le tonus accompagne aussi la vie mentale ; nos perceptions, nos pensées et, a fortiori, nos émotions sont solidaires de contractions musculaires : ainsi, la peur est toujours liée à une hypertonie. La relaxation permet d’agir sur les états mentaux en contrôlant le tonus.

Elle exige la collaboration du malade qui doit mettre en œuvre la procédure nécessaire pour obtenir l’effet souhaité. Cette prise en charge de soi-même par soi-même [2] outre les bénéfices spécifiques de la détente, est un premier pas vers l’autonomie du patient ; elle concourt donc au but de la psychiatrie.

Elle peut aider le médecin dans le traitement des pathologies anxieuses ou pour éviter des rechutes de dépression.

Mais elle permet aussi au sujet normal de contrôler son émotivité, d’atténuer le stress, de récupérer rapidement ses forces, bref d’être maître de lui-même.

 

Les bénéfices de la relaxation : mise au repos et maîtrise émotive

C’est l’effort qui agit sur les muscles. Il accompagne toujours notre vie consciente [3] qu’il s’agisse de motricité, de perception ou de pensée.

Il se traduit par le mouvement dans la vie de relation et en dehors, par le maintien du tonus.

L’effort fatigue à la longue et l’agent, pour récupérer, doit suspendre son activité.

Mais il ne suffit pas de le décider : le plus souvent les muscles en repos apparent restent contractés.

Ce tonus résiduel est source de tension nerveuse et de fatigue ; il interdit une vraie récupération.

La relaxation permet de le supprimer. Son premier bénéfice est donc une capacité très efficace de mise au repos.

Elle produit une récupération rapide dans des circonstances de surcharge de travail, de problèmes professionnels ou personnels, d’insomnie.

L’impression de repos ressentie au cours de la détente est confirmée par des données objectives. C’est ainsi que l’électromyogramme montre un abaissement très net du tonus résiduel de repos, vécu par le sujet comme une impression de lourdeur et de chaleur dans les membres. L’hypotonie musculaire s’accompagne d’un état hypométabolique corrélatif d’un apaisement du système sympathique. De plus, au cours de la détente, la consommation d’oxygène diminue : le rythme de la respiration est deux fois plus lent qu’au repos. Mais le sujet n’est cependant pas essoufflé car il s’agit d’un phénomène naturel qui résulte de la réduction de l’activité métabolique cellulaire [4] 

La résistance à l’arrivée de l’air dans les poumons est nettement diminuée ce qui autorise des applications éventuelles, en particulier dans le traitement de l’asthme. On note également une diminution du débit cardiaque ainsi que du rythme du cœur : cette conséquence de la réduction de la consommation d’oxygène est le signe d’un profond repos métabolique. On constate aussi une diminution de la tension artérielle. La température centrale chute d’environ 0,3 °C comme dans le sommeil, ce qui est encore un signe d’hypométabolisme. Et la diminution du taux d’acide lactique dans le sang est plus rapide au cours de la relaxation que dans le repos normal ou même le sommeil. Ainsi, l’impression de repos profond éprouvée par le pratiquant de la relaxation est objectivement confirmée par les données physiologiques. Sur le plan du vécu, le bénéfice d’une vingtaine de minutes de relaxation authentique est comparable aux effets d’une substance ou d’un médicament euphorisant et relaxant sans en avoir les inconvénients et les dangers.

Un autre bienfait de la relaxation est l’obtention du calme. Le stress, en effet, est toujours lié à des crispations corporelles. L’anxiété ou même une simple inquiétude suscite toujours des réactions musculaires de défense, que cet état soit momentané ou durable, justifié ou névrotique. Il est donc normal que des états fondamentalement caractérisés par l’abaissement du tonus résiduel soient des expériences de calme intérieur.

Émotivité et tonicité ont en effet évolué corrélativement au cours du développement de l’enfant. Le bébé frappe à sa naissance par un état de rigidité extrême qui se conservera pendant au moins trois mois. Parallèlement à cet hypertonicité, il apparaît sur-émotif. À cette époque, des décharges toniques paroxystiques accompagnent les états de stress liés à la faim ou à l’absence de la mère. En revanche, l’apaisement qui suit la tétée, le repos et le sommeil sont caractérisés par l’hypotonie. Cette corrélation initiale entre l’affectivité et le tonus corporel va se moduler au cours de son développement. L’enfant en effet va entretenir un dialogue tonique avec le monde. Au cours de ses expériences dans le réel et de ses rencontres avec autrui, il éprouve des émotions variées qui se traduisent par des alternances diversifiées de tension et de détente. L’éventail des états affectifs est donc initialement lié à la gamme du jeu musculaire : les émotions s’expriment par le corps bien avant de se traduire par les mots. Ce dialogue corporel est repoussé au second plan par l’adulte qui maîtrise le langage et verbalise son vécu. Mais il n’est pas aboli et reste sous-jacent à la représentation intellectualisée de ses rapports avec le monde. Nos craintes exprimées et, plus encore, cachées, s’inscrivent dans le corps par des variations anormales du tonus. C’est pourquoi la relaxation qui l’abaisse et le régularise permet d’atténuer les peurs et d’instaurer la tranquillité.

C’est ce que confirme le tracé électroencéphalographique. On remarque chez un sujet en état de relaxation l’apparition d’ondes alpha. Au fur et à mesure des progrès de la détente, l’amplitude de ces ondes augmente et leur fréquence diminue ; parfois apparaissent aussi des séries d’ondes thêta. Ces données constituent le signe objectif du calme car il n’y a pas d’alpha (ou très peu) dans les états anxieux. Dans la plupart des états profonds de relaxation, l’alpha persiste après l’ouverture des yeux, contrairement à ce qui se produit habituellement dans le sommeil.

On note également pendant la relaxation une augmentation de la résistance galvanique de la peau (RGP), comme dans le sommeil profond. La RGP diminue au contraire régulièrement dans les états d’anxiété et de stress  [5] 

Mais, dans la pratique d’une méthode de relaxation comme la méditation transcendantale, ce signal objectif du calme augmente bien davantage et beaucoup plus rapidement que dans le sommeil. Le nombre de changements spontanés (en dehors de stimuli extérieurs) de la RGP constitue un bon indice du degré d’anxiété générale. On note en moyenne sur une période de 10 minutes, 34 changements pour un sujet normal mais dix seulement pour un sujet en état de méditation. Les méditants apparaissent donc beaucoup moins anxieux que les autres. Mais ces derniers, après seulement 15 jours d’exercice, parviennent à réduire de moitié leurs changements spontanés de RGP. Il semblerait donc que la relaxation constitue la parfaite antithèse des mécanismes du stress et de l’anxiété : « L’état de relaxation est avant tout un état anti-émotion, c’en est sa meilleure définition » [6] 

La relaxation constitue donc l’arme la plus efficace pour faire face à des situations anxiogènes. Elle peut être d’un grand secours pour l’orateur, l’acteur, le professeur, le sportif en situation de compétition ou encore lors d’un examen médical pénible, avant une intervention chirurgicale redoutée ou une rencontre décisive. En effet, ses bénéfices psychologiques et physiques se prolongent plusieurs heures après l’entraînement. Il est donc possible de se préparer à une situation stressante pour l’affronter avec calme.

La thérapie comportementaliste est allée plus loin dans cette voie : elle a mis au point des stratégies de désensibilisation. Wolpe [7] recommande d’imaginer, en état de relaxation, la circonstance redoutée. Ainsi par exemple le futur orateur, parfaitement détendu par les exercices de relaxation, se représente un auditoire houleux, des contradicteurs agressifs, des moqueries et des insultes. Il s’imagine conservant la sérénité actuellement inscrite dans son âme et dans son corps au milieu de ce vacarme hostile. Il établit donc un lien entre l’expérience du calme et la situation appréhendée. Celle-ci est dissociée de sa conséquence naturelle, la peur, et reliée artificiellement à l’état contraire. Après quelques séances d’entraînement, l’affrontement de la réalité redoutée déclenchera le réflexe de relaxation, authentique réflexe conditionnel [8] 

Ainsi, quelles que soient les circonstances, la relaxation est un outil de maîtrise de soi. Elle remplace avantageusement les tranquillisants : naturelle mais aussi efficace, elle n’en présente pas les multiples inconvénients comme l’abaissement de la vigilance ou l’accoutumance. Elle est cependant difficile à mettre en œuvre. Un sujet épuisé et angoissé ignore en effet les tensions musculaires responsables de sa fatigue et de son stress. Il ne peut pas les supprimer puisqu’il ne les perçoit pas. L’exhortation à se détendre n’est donc pour lui qu’un conseil verbal : la relaxation doit être apprise. Comment ?

 

 

La méthode de Jacobson et le training autogène

La méthode de Jacobson se propose d’apprendre au patient à repérer les crispations musculaires initialement inaperçues. Pour ce physiologiste américain, la médiation de la relaxation est l’affinement du sens musculaire. En effet, un entraînement progressif permet de discerner les tensions initialement inaperçues par un sujet non exercé. Pour lui apprendre à les repérer, il faut aiguiser son discernement proprioceptif par des exercices gradués. C’est ainsi que le sujet est invité à contracter un muscle et à prendre conscience de la tension corrélative de cet effort. Il devra ensuite produire des contractions de plus en plus légères pour s’habituer à percevoir des tensions de plus en plus ténues. Il est ainsi conduit à affiner peu à peu son sens musculaire jusqu’à percevoir le tonus résiduel d’un muscle apparemment en repos. Lorsque cette tension est décelée, il est facile de la supprimer. Jacobson propose un entraînement planifié dont le but est de discerner le tonus résiduel dans tous les groupes musculaires du corps.

Les derniers exercices consistent à repérer et à réduire les contractions musculaires concernant les muscles des yeux et de l’appareil phonatoire, toujours solidaires de nos pensées. En les supprimant, on abolit par là même l’activité mentale. Au terme de cet entraînement, le sujet apte à déceler puis à abolir la moindre tension est capable de réaliser une relaxation complète du corps et de l’esprit.

La méthode de Jacobson a fait ses preuves et a donné lieu à de nombreuses applications dans les domaines les plus variés [9] 

. On peut cependant lui reprocher la longueur de son apprentissage. Le sujet en quête de relaxation est généralement stressé, fatigué, parfois débordé par les tâches quotidiennes. La plupart du temps, il n’est pas en mesure de s’imposer quotidiennement une série d’exercices diversifiés pour un bénéfice à long terme. Il faut donc lui proposer un chemin plus court.

C’est ce que fait le training autogène [10] 

 Il est fondamentalement une autosuggestion. La baisse du tonus résiduel se traduit en effet par une impression de lourdeur des membres. L’aspirant à la détente est invité à se concentrer sur l’image de cette sensation : il se représente que son bras devient lourd. Il pourra, par exemple, évoquer un être cher répandant sur lui, par jeu, du sable chaud, alors qu’il se repose paisiblement sur une plage.

Au fur et à mesure de l’entraînement, l’image se transforme progressivement en sensation : le sujet finit par éprouver réellement la lourdeur dans son bras [11] 

 alors qu’initialement il ne faisait que l’imaginer.

Au bout de quelque temps, la sensation de pesanteur irradie à l’autre bras, puis au reste du corps. Corrélativement à l’instauration de la sensation de lourdeur, le tonus musculaire de fond diminue, d’abord dans le bras puis dans tout le corps sans qu’il soit besoin, comme dans la méthode de Jacobson, de procéder muscle par muscle.

Les modifications physiologiques, en effet, sont liées aux sensations qui les traduisent à la conscience. Ordinairement, ces dernières n’en sont que la conséquence. Nos sensations élémentaires sont des épiphénomènes du corps : leurs variations expriment les changements d’état de l’organe. Le training autogène se propose, dans un certain domaine, d’inverser ce processus. Il s’agit d’agir sur l’organe par le moyen de la sensation. Schultz retrouve par là une ancienne technique de l’hypnose. Celle-ci est capable de produire des changements somatiques, hors de portée de la volonté ordinaire. Mais il faut pour cela que le sujet hypnotisé parvienne à imaginer la sensation liée à cette modification organique. Ainsi, c’est l’image d’une démangeaison ou d’une brûlure de la peau qui suscitera érythème ou phlyctène. C’est probablement par cette concentration sur l’image que certains yogi ont réussi à accomplir de véritables prouesses psychophysiologiques. Le training autogène est donc une autosuggestion qui transforme l’image en sensation pour agir sur le corps par la médiation de cette sensation. Il utilise ce procédé pour supprimer le tonus résiduel et instaurer la détente.

Cependant la suggestion, dont l’autosuggestion n’est qu’une spécification, ne réussit pas avec tous les sujets. On sait depuis longtemps qu’elle échoue avec les obsessionnels alors qu’elle trouve dans l’hystérie son terrain de prédilection [12] 

Dans la mesure où les dispositions psychiatriques se retrouvent, atténuées, dans la normalité, une personnalité réfléchie, distante à l’égard de ses projets et d’elle-même accédera mal au training autogène malgré et même à cause de sa bonne volonté. C’est pourquoi il faut ouvrir un accès plus facile à la relaxation.

 

Relaxation et hypnose

On avait observé depuis longtemps la parfaite détente d’un sujet en état d’hypnose. Dans l’échelle de Davis et Husband, la relaxation physique complète caractérise le degré 5 du premier stade de l’hypnose : l’état hypnoïde [13] 

 Weitzenhoffer note que :

« Généralement… l’apparence du sujet dès le début de l’hypnose est celle d’une personne endormie. La plupart du temps, la relaxation est si complète que le sujet s’effondre sur le sol, comme s’il s’évanouissait » [14] 

Mais, c’est Schultz qui a établi le caractère déterminant de la détente musculaire dans l’hypnose. L’inventeur du training autogène constate chez tout patient hypnotisé une importante baisse du tonus résiduel et une augmentation du calibre des vaisseaux sanguins périphériques. Cette relaxation musculaire et vasculaire exprime l’essence de l’hypnose qui est fondamentalement un état de repos. Et c’est pourquoi, comme on l’a vu, le training autogène cherche à produire par autosuggestion ces traits somatiques de l’hypnose. Il constitue donc une forme d’autohypnose.

Mais il y a une autre voie pour parvenir au même résultat. Au lieu de recréer directement les dispositions physiologiques de l’hypnose, on peut appliquer la méthode qui la produit : bref l’induire afin de bénéficier de ses avantages. Cette méthode d’induction de l’hypnose est simple et n’a jamais varié : c’est une concentration en état de passivité.

Considérons d’abord la passivité : elle constitue la consigne essentielle. L’hypnotiseur en effet suggère toujours le sommeil à son patient.

Or, envisagée dans sa résonance subjective [15]

, l’idée de sommeil a une signification claire et universelle : elle implique la renonciation à l’effort, l’abandon.

Et d’ailleurs, cette suggestion de sommeil est toujours intégrée dans un contexte qui évoque et cherche à provoquer la passivité : détente, lourdeur des membres, indifférence à l’égard des stimuli externes, dont la fermeture des yeux est l’expression la plus manifeste, suspension de l’esprit critique et du jugement, etc. Quels que soient l’expérimentateur, l’époque où il vit, l’école à laquelle il se rattache, ces prescriptions d’abandon, par lesquelles il cherche à induire l’état hypnotique chez un patient, se retrouvent toujours.

Cependant, une passivité totale n’introduirait pas le patient dans l’hypnose mais dans l’inconscience du sommeil profond ou la dispersion du vagabondage onirique. L’hypnose, au contraire, fixe l’esprit sur une représentation. Sans doute, est-ce pour éviter cette chute dans le sommeil que certains hypnotiseurs associent à la consigne de détente des techniques de fixation de l’attention : le sujet est invité à se concentrer sur une perception visuelle, un point brillant par exemple, ou auditive. Mais, même lorsque l’hypnotiseur n’utilise pas ces procédés, l’attention du patient reste focalisée sur ses paroles. Il semble donc que l’induction de l’hypnose associe toujours à la détente du vouloir une fixation mentale.

Ces deux tâches sont contradictoires car la concentration implique un effort incompatible avec la passivité. L’hétérosuggestion résout le problème puisque ce n’est pas la même personne qui lâche prise et qui maintient le braquage mental sur une représentation unique. Celle-ci en effet est imprimée et maintenue dans l’esprit de l’hypnotisé par la répétition monocorde des propos de son hypnotiseur. Et c’est en raison de l’efficacité de ce partage des tâches que l’hétérosuggestion, plus facile, a été indûment considérée comme le seul type de suggestion.

Mais l’hypnose n’est pas essentiellement un phénomène de psychologie interindividuelle. Elle se caractérise par un état mental spécifique, différent de la conscience ordinaire et capable de produire des effets habituellement hors de portée de la volonté comme, par exemple, certaines modifications somatiques. Pour accéder à cet état de conscience modifiée, la collaboration d’un hypnotiseur constitue une aide précieuse mais non indispensable. Et cette division des rôles dans une opération complexe n’implique en aucune façon le pouvoir d’un esprit sur un autre [16] 

Erickson avait déjà condamné comme ridicule le mythe de l’hypnotiseur tout-puissant imposant sa volonté à l’hypnotisé. Un sujet peut donc mettre en œuvre, seul, le procédé d’induction à l’hypnose.

 

L’autohypnose : la répétition en état de lâcher prise

 

Il doit pour cela concilier les exigences contraires de concentration et de passivité. La répétition, pendant une vingtaine de minutes, d’une formule ou d’un son en état de lâcher prise constitue la solution à ce problème.

La formule peut avoir un sens [17], comme par exemple, l’affirmation bien connue d’Émile Coué : « tous les jours, à tous les points de vue, je vais de mieux en mieux ». Mais ce n’est pas indispensable. Ce qui caractérise essentiellement la récitation est son rythme mélodique. Les quelques mots constamment répétés sont comparables à un court extrait musical indéfiniment réitéré. L’autonomie logique des termes qui la composent ne doit pas faire illusion. C’est leur sonorité qui importe. Or, aucun d’entre eux n’est entendu isolément, mais sa perception s’intègre à une structure qualitative, une « gestalt » sonore, comme les notes de musique s’intègrent à la phrase musicale. Le procédé d’induction de l’autohypnose est semblable au refrain, constamment repris, d’une chanson. Et c’est pourquoi la répétition d’un simple matériel sonore peut suffire à l’amorcer.

C’est le cas dans le japa yoga [18] 

 où l’adepte répète un mantra, généralement dénué de sens, ainsi que dans sa version modernisée, la méditation transcendantale. Mais aussi dans le nemboutsou proposé par certains maîtres bouddhistes comme une voie vers l’illumination. Certes, la formule continuellement reprise, « gloire au Bouddha de lumière infinie » était comprise en Inde où elle a vu le jour. Mais l’exercice n’était qu’une répétition mécanique pour les Chinois et les Japonais qui l’adoptèrent ensuite car ils ignoraient le sens des termes sanscrits.

C’est pourquoi il est possible de remplacer la voix par la concentration sur les battements d’un métronome ou le tic-tac d’une horloge : on retrouve par là les procédés classiques de l’hypnotiseur enjoignant au patient de fixer son attention sur quelque sensation visuelle ou auditive, tout en préservant son lâcher prise. Pavlov avait souligné l’importance d’un stimulus isolé qui se prolonge : le « stimulus punctiforme » est pour lui un facteur d’inhibition et d’assoupissement. C’est ce que confirment de multiples observations ethnologiques. Le chaman qui cherche à engendrer des états d’exception dans un but thérapeutique et magique utilise fréquemment une musique et des chants monotones, des bruits répétitifs comme le battement d’un tambourin, des tintements de cloche, suivant une cadence déterminée. La concentration peut également porter sur la respiration. Cette manœuvre a parfois été utilisée pour induire l’hypnose. L’expiration est toujours solidaire d’une détente musculaire.

On peut la combiner avec l’émission d’un son comme dans certains exercices du yoga [19] 

 ou la prononciation d’une brève formule. Cette répétition d’une expiration sonore et détendue comme un soupir peut constituer une bonne introduction à la relaxation.

Mais quel que soit le matériel sonore utilisé, l’essentiel est d’abolir l’effort. Cette consigne est théoriquement simple ; en fait, elle est difficile à mettre en œuvre. Le débutant est souvent assailli de distractions. Le piège est de chercher à les combattre, de faire effort pour supprimer l’effort. Comme l’affirme un proverbe zen, « on ne lave pas du sang avec du sang ». Il faut donc laisser les pensées parasites traverser l’esprit avec indifférence, comme des nuages dans le ciel, sans s’y attacher et sans les combattre. Mais le danger est de perdre de vue l’exercice et de s’égarer dans la dispersion ou le sommeil. Peut-être, le meilleur moyen de concilier la fixation mentale et le lâcher prise est-il de suivre le conseil d’Émile Coué : introduire le mantra dans l’esprit « par l’oreille », c’est-à-dire le réciter à haute voix. Le maintien d’une concentration purement intérieure exige en effet davantage d’effort que la simple répétition d’un acte physique. Et c’est pourquoi le père de l’autosuggestion recommandait de répéter machinalement la formule tout en pensant à autre chose, par exemple, en rêvant à un voyage. En conciliant ainsi passivité et fixation mentale, le pratiquant de l’autohypnose assume à la fois les deux rôles du patient et du thérapeute de l’hypnose classique. Il accède ainsi à sa conséquence essentielle : la relaxation.

Ce procédé est universel et on le retrouve souvent, sous des noms différents, à diverses époques. Nous l’avons déjà rencontré en Orient, dans certaines formes du yoga ou du bouddhisme. Mais il constitue aussi la trame psychologique de la prière. Elle est toujours, en partie [20] 

, un exercice d’autohypnose.

On y retrouve en effet les deux éléments fondamentaux de l’hypnose : détente et monoïdéisme.

Le lâcher prise est essentiel à la prière. On ne prie, en effet, que pour recevoir ce que nous sommes incapables d’obtenir par la seule force de notre volonté. La prière est fondamentalement abandon au pouvoir de l’autre, dépendance assumée. Sinon, il n’y aurait plus de prière mais seulement un procédé pour obtenir la faveur demandée [21]

« Consolez-vous, ce n’est pas de vous que vous devez l’attendre mais au contraire en n’attendant rien de vous que vous devez l’attendre », écrit Pascal à ce propos.

En outre, la prière est adressée à un interlocuteur que le débutant dans la vie religieuse ne rencontre pas. Mille distractions peuvent le détourner de son entreprise. Le maintien de la concentration sur un Dieu invisible, pas toujours sensible au cœur, entraîne à la longue un effort. Celui-ci s’oppose à l’abandon, essence de la prière. L’oraison de celui qui commence, a donc besoin d’une aide qui lui en facilite l’exercice. Le plus souvent, l’orant s’appuiera sur des sons : la prière, initialement, est vocale. Elle revêt, sous sa forme la plus simple, l’aspect d’une demande indéfiniment répétée comme dans la récitation du chapelet. Et elle est ressentie comme le chant toujours recommencé d’un même refrain.

Or ce mixte de total abandon et d’absorption dans une sorte de rythme musical se rapproche beaucoup de l’expérience hypnotique. La soumission au praticien, la concentration passive sur l’invitation au sommeil, indéfiniment répétée, sur un ton monocorde, constituent, comme on l’a vu, les conditions de l’hétérosuggestion. On les retrouve dans la sophrologie, honteuse de cette parenté avec l’hypnose, qui en récuse le nom, mais en reprend la technique par la stimulation monotone du « discours doux » : le « ternos logos ». Du seul point de vue psychologique, il n’y a aucune différence entre l’induction hypnotique, le « ternos logos » et la prière. Et c’est pourquoi celle-ci est toujours partiellement exaucée : la paix qui inonde l’âme de l’orant est l’expression spirituelle de la baisse du tonus résiduel propre à l’hypnose.

 

L’approfondissement de la relaxation par l’autosuggestion

La relaxation n’est pas la seule conséquence de l’hypnose. Elle favorise aussi la suggestion : un sujet en état d’hypnose est capable de réaliser par ce moyen des prouesses hors de portée de la volonté normale. L’autohypnose partage ce pouvoir avec l’hétérosuggestion. Le candidat à la détente, capable de se mettre en autohypnose par la répétition passive peut donc bénéficier du pouvoir de la suggestion.

Dans un premier temps, il pourra l’utiliser pour approfondir la relaxation sous la forme des exercices du training autogène. Ces derniers lui seront devenus plus accessibles, même s’il était initialement mal doué pour l’autosuggestion. En effet la pratique de la répétition en lâcher prise a déjà amorcé le principal effet du training autogène : la baisse du tonus résiduel. Dans ces conditions, il sera plus facile d’obtenir la sensation de lourdeur du corps par concentration sur son image. Il en sera de même pour le deuxième exercice fondamental du training, la concentration sur la chaleur puisque la vasodilatation périphérique propre à l’hypnose a déjà été esquissée. La répétition passive introduit donc au training autogène et en facilite les exercices [22] 

Mais il existe des possibilités d’utilisation de la suggestion autres que l’entraînement de base du training autogène. Schultz lui a ajouté des exercices complémentaires [23] 

Mais surtout, il a montré que l’état autogène ouvrait la possibilité d’autosuggestions personnalisées répondant à des problèmes particuliers. Lorsqu’il s’agit d’apporter une amélioration à des troubles fonctionnels déterminés, le patient devra choisir une formule spécifique avec l’aide de son médecin [24] 

Mais dans un cadre de normalité et une simple perspective de maîtrise personnelle, il peut choisir seul une autosuggestion adaptée à son cas. L’essentiel est d’éviter une formulation qui évoque un effort. Ainsi, le timide pourra s’imprégner par la répétition de la formule « l’audace m’est facile » mais se gardera d’affirmer « je dois aller vers l’autre » ; le fumeur assujetti au tabac répétera, en état de relaxation, « la cigarette m’est indifférente » plutôt que « je ne fumerai pas ». Dans cette perspective, toute formulation négative doit être évitée.

La relaxation apparaît donc comme un outil de récupération nerveuse, de maîtrise émotive et un auxiliaire de la volonté. Faut-il s’en tenir à ces avantages positifs ?

 

Relaxation et ambition mystique 

[25] 

Pour certains auteurs ce serait une réduction abusive. La sérénité acquise par la relaxation serait la conséquence d’une expérience plus haute au cours de laquelle le sujet retrouve son être profond et à travers lui, le principe de toutes choses. Dans cette perspective, des techniques de relaxation positive, coupées de cette expérience de l’être, procurent des avantages sans doute utiles mais provisoires et factices comme le seraient des médicaments de confort pour le malade incapable de recouvrer la santé [26] 

 

On retrouve à des époques et dans des cultures différentes cette proclamation d’une dimension métaphysique de procédés, par ailleurs relaxants. C’est ainsi que la répétition du nom de Jésus, en état de lâcher prise, rythmée sur les battements du cœur, a été systématiquement exploitée par l’hésychasme [27] 

Pour ce courant grec de l’église orthodoxe, par la grâce du baptême qui l’a uni à l’humanité déifiée et déifiante du Christ, tout chrétien porte en lui, à l’état latent, une énergie divine. Il est, dans son tréfonds, semblable au Dieu qui le crée et au rédempteur qui le sauve. Mais, « pris dans le tourbillon des pensées profanes, il oublie cette ressemblance et vit en quelque sorte à l’extérieur de lui-même. La prière du cœur est le moyen de la restaurer. L’âme, en se déifiant, retrouve son essence pure » [28] 

On trouve aussi dans l’islam la répétition du nom de Dieu, parfois associée, comme dans l’hésychasme, à des exercices respiratoires. C’est le dhikr qui est, dans la spiritualité musulmane, l’analogue de la « prière du cœur ». Le soufisme l’a utilisé pour favoriser des états mystiques. Le dhikr du cœur est la répétition intérieure du nom de Dieu ; il peut accompagner silencieusement le croyant tout au long de sa vie quotidienne. Le dhikr de la langue est prononcé à haute voix ; il est souvent psalmodié et parfois associé à de la musique ou à la danse. Cet accompagnement souligne le rythme musical de la prière vocale qui participe, comme on l’a vu, à son essence psychologique.

Dans le contexte agnostique du bouddhisme, le but explicite du nemboutsou est d’obtenir la grâce du bouddha en répétant son nom dans un état de total abandon. Mais certains commentateurs l’ont assimilé à une pratique mystique. Il serait :

« une certaine forme de prière, un effort tendant à faire jaillir une nouvelle vie pour l’esprit parvenu, pour ainsi dire, au bout de son rouleau. Le nemboutsou est donc destiné à élever la puissance d’un esprit limité qui, lorsqu’il est parvenu à cette passe, ou à cette impasse, se jette aux pieds de quelque chose qu’il ne saurait définir exactement, mais dont il peut dire seulement que c’est une réalité infinie » [29]

Cette ambition de s’ouvrir à l’être par la grâce de l’exercice se retrouve dans la méditation transcendantale. Selon Maharishi, son fondateur, par sa pratique l’esprit accomplit sa nature fondamentale : la conscience pure. On peut la comparer à la profondeur paisible de l’océan qui contraste avec l’agitation de sa surface. Or, cette profondeur est aussi une source : elle est à l’origine des idées qui nous éclairent. C’est en ce sens qu’il faut la dire créatrice. Maharishi soutient aussi que cette pensée pure, créatrice, est une conscience cosmique : elle nous relierait à l’univers et à la force qui l’anime. Il ne s’agirait pas là d’un privilège exorbitant, apanage de rares initiés. La conscience cosmique existerait potentiellement en chacun et tout homme aurait pour vocation de l’actualiser.

Dans une étude à visée essentiellement pratique, nous ne nous interrogerons pas sur le bien-fondé de ces ambitions [30] 

 et nous nous en tiendrons à une remarque.

Les effets avérés de la relaxation sont dissociables de son interprétation philosophique. Mais dans des méthodes à visée métaphysiques ou religieuses, ils se mêlent inextricablement à leurs postulats théoriques, comme, dans le verre, le vin s’incorpore à l’eau bien que de nature différente. Cette confusion génère deux conséquences. D’une part, un pratiquant peu coutumier de l’analyse peut projeter sur la doctrine la certitude de la méthode et inaugurer par là une dérive sectaire [31] 

Mais, à l’inverse, d’autres auront tendance à rejeter un procédé efficace à cause du contexte idéologique discutable où il se situe. Il convient donc de dégager les méthodes de relaxation de leur gangue dogmatique afin de les ouvrir à tous. Ainsi limitées à un procédé positif, elles ne sont pas la condition suffisante du salut ; mais pour beaucoup, elles en constituent le préalable nécessaire.

Liens d’intérêts : l’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en rapport avec l’article.

 

Notes

  • [2]

  • C’est le sens du titre d’un grand classique de la relaxation : Le training autogène de Schultz.

  • [3]

  • C’est l’idée essentielle de la philosophie de Maine de Biran.

  • [4]

  • On a constaté que le taux de dioxyde de carbone exhalé diminue dans la même proportion que le taux d’oxygène consommé. C’est le signe que la diminution de l’activité métabolique au niveau cellulaire est naturelle et non pas imposée par une diminution de la respiration. Cette conclusion est corroborée par le fait qu’aucun méditant n’a jamais signalé le moindre étourdissement ou malaise au cours de sa pratique.
    Voir sur ce point La méditation transcendantale ou comment atteindre l’énergie intérieure, par Bloomfield, Cain, Jaffe. Tchou 1975, page 59.
    Nous empruntons à cet ouvrage de nombreuses données physiologiques relatives aux états de relaxation.

  • [5]

  • On place des électrodes sur la peau et on mesure la résistance à un léger courant électrique. La diminution de la résistance électrique de la peau dans l’anxiété et le stress est à l’origine du test dit « de détection du mensonge ». Voir, sur ces corrélations physiologiques de l’impression de calme : La méditation transcendantale ou comment atteindre l’énergie intérieure, opuscule cité, chapitre 4.

  • [6]

  • Brenot Philippe, La relaxation, PUF, Que sais-je ? Page 24.

  •  En ligne

  • [7]

  • Wolpe J. Pratique de la théorie comportementale, Masson.

  • [8]

  • Pour les situations imprévues, il est possible de déclencher le réflexe de relaxation en décontractant un groupe musculaire localisé dit « zone gâchette ». Des adeptes du hatha yoga parviennent ainsi à amorcer une relaxation globale immédiate en décontractant le visage et les mains. Schultz, le fondateur du training autogène, propose un procédé analogue pour amorcer, en quelques secondes, une relaxation générale : il suffit, en cours d’expiration, de décontracter la ceinture scapulaire en laissant les épaules s’abaisser et retomber vers l’avant. Cette manœuvre, discrète, reste inaperçue par l’entourage.

  • [9]

  • En particulier dans la préparation à la compétition de sportifs de haut niveau.

  • [10]

  • Le training autogène est la méthode de relaxation la plus répandue en Europe. Il a donné lieu à d’innombrables travaux.

  • [11]

  • On procède de même pour le deuxième exercice fondamental du training autogène, l’expérience de la chaleur. L’étudiant imagine que son bras est chaud et la sensation de chaleur, d’abord localisée au bras, s’étend peu à peu. Elle correspond à une détente vasculaire qui accroît le calibre des vaisseaux périphériques et augmente ainsi la circulation sanguine dans ces vaisseaux.

  • [12]

  • Le premier point est incontesté. Le second fait problème : on peut en effet discuter de la plus ou moins grande aptitude de l’hystérique à l’hétérosuggestion. Mais on ne doit pas réduire la suggestion à cette dernière. Si on considère l’autosuggestion, comme capacité du sujet à croire à ses pensées et à les incarner, la personnalité hystérique en constitue le terrain de prédilection : Babinski a définitivement établi l’origine psychologique des conversions somatiques.
    Voir là-dessus notre ouvrage : Larroque Michel, Hypnose et autohypnose, L’Harmattan, 2011, chapitre 4.

  • [13]

  • Chertok L. L’hypnose, 3e partie, p. 136.

  • [14]

  • Weitzenhoffer A. Hypnose et suggestion, traduit par le Dr Métadier J, Payot, Paris 1967, Chap. VII, p. 95.

  • [15]

  • La question de savoir si le sommeil hypnotique est objectivement identique ou non au sommeil normal est un tout autre problème.

  • [16]

  • Nous avons critiqué, ailleurs, les théories psychanalytiques de l’hypnose qui prétendent en rendre compte à partir des remous affectifs suscités, chez l’hypnotisé, par la proximité de l’hypnotiseur.
    Nous avons également proposé une définition de l’état hypnotique comme vécu temporel spécifique : le sujet en état d’hypnose est un être unifié qui coïncide avec la mouvance de la durée, forme de tout vécu, mais ignore, faute de recul, sa temporalité ; il ne pense pas le temps et ne se pense pas dans le temps.
    Voir : Larroque Michel, Hypnose et autohypnose, L’Harmattan 2011.

  • [17]

  • Dans ce cas, le pouvoir de la suggestion se conjugue avec les effets propres de la répétition passive.

  • [18]

  • Les pratiques auxquelles nous faisons allusion, japa yoga, méditation transcendantale, nemboutsou enveloppent un procédé d’autohypnose et constituent donc, au moins en partie, des méthodes de relaxation.

  • [19]

  • Dans Ujjayi, par exemple, où l’inspiration et l’expiration produisent un son obtenu par la fermeture partielle de la glotte.
    À propos de la respiration, signalons que la diminution de l’amplitude respiratoire, jusqu’à ne plus utiliser que la partie basse des poumons, a également un effet relaxant. Voir Cungi C et Limousin S, Savoir se relaxer, éditions Retz, 2003, chapitre 3.

  • [20]

  • Affirmer qu’il y a dans la prière une composante d’autohypnose n’est pas réduire la prière à l’autohypnose.

  • [21]

  • Selon Pradines, c’est l’échec de la magie qui a pu conduire le sorcier à soupçonner au fond des choses une volonté libre susceptible d’accorder ou de refuser ses dons. Par là, il aurait été amené à substituer l’imploration au procédé. Ainsi, progressivement, la prière aurait remplacé le charme magique. Pradines, Traité de psychologie, tome 2, section 2, PUF, Paris 1943.

  • [22]

  • Certaines méthodes de relaxation, comme la méthode Coué ou le training autogène ne distinguent pas explicitement répétition passive et autosuggestion. Nous sommes en droit de les différencier, pour les raisons suivantes :
    1. La répétition passive d’un matériel sonore sans signification suffit à induire la relaxation comme dans le Japa yoga ou la méditation transcendantale. Or il n’y a pas, dans ces conditions, de suggestion possible.
    2. La durée recommandée des premiers entraînements au training autogène est très courte : deux minutes environ. C’est insuffisant pour induire les effets de la répétition passive ; la formule répétée agit seulement dans ce cas comme véhicule de la suggestion.

  • [23]

  • Par exemple, la concentration sur une irradiation de chaleur au niveau du plexus solaire ou sur une sensation de fraîcheur au front.

  • [24]

  • On peut trouver dans le Training autogène et ses additions successives une profusion d’exemples de ces formules « organo spécifiques » dans les domaines les plus variés de la pathologie.

  • [25]

  • Nous entendons par mystique l’intuition (connaissance immédiate) de l’absolu.

  • [26]

  • Voir par exemple ce qu’écrit Dürckheim KG sur la pratique du training autogène dans Hara centre vital de l’homme, Le courrier du livre, chapitre 4, début du paragraphe 5, pages 141 et suivantes.

  • [27]

  • La « prière du cœur » doit être répétée beaucoup plus longtemps qu’une oraison ordinaire. Un pèlerin russe la récite d’abord trois mille fois dans la journée, puis six mille fois, ensuite douze mille fois. Au bout d’un certain temps, la prière se fait d’elle-même, sans aucune intention volontaire de la part de l’orant. Elle jaillit spontanément, même pendant le sommeil. (Récits d’un pèlerin russe, édition Baconnière Seuil).

  • [28]

  • Encyclopaédia Universalis

  • [29]

  • Suzuki DT. Essais sur le bouddhisme zen, deuxième série, page 332, Albin Michel 1943.
    De même que la prière du cœur, le nembousou est récité toute la journée par l’adepte du « pays pur », parfois pendant plusieurs mois.

  • [30]

  • Nous avons étudié les prolongements mystiques de la relaxation dans le dernier chapitre de notre livre, Hypnose et autohypnose, L’Harmattan 2011.

  • [31]

  • La méditation transcendantale a été répertoriée parmi les sectes dans un rapport parlementaire de 1996.

 

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